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474                CHRONIQUE DE MAI I 9 O I

trer que cette langue nouvelle, créée en 1887, à Varsovie,
par le docteur Zamenhof, qui prétend offrir une langue
facile à retenir en un mois, et qui, par ses racines simples et
logiques, se parlera dans tout le monde civilisé, mérite
l'attention des lettrés.
   En attendant que L'Espéranto soit devenue la langue
courante, nous signalerons les études écrites en bon français
et publiées autour de nous.
   M. Joseph Serre, un de nos excellents poètes lyonnais,
fait paraître : Les deux ailes de l'Ame,

      Dont l'une est la pensée et dont l'autre est l'amour...

ainsi que le chantait Victor Hugo, à qui M. Joseph Serre
emprunte l'épigraphe de son livre.
   Mélancolique et rêveur, le poète lyonnais prête son âme
aux choses et poursuit dans l'idéal son rêve étoile. Il chante
la Providence, l'homme et la nature, le « Rossignol » et
la petite « Mésange bleue », les « Hirondelles » et les
« Cygnes », le « Lac » et le « Mont-Blanc ». Le vers est
toujours impeccable dans la forme et inspiré par la poésie
idéaliste. Je citerai encore, avant de parler des études inté-
ressant notre histoire locale, une traduction charmante,
pleine de fraîcheur, publiée chez Nouvellet, à Lyon, et faite
parM lle Marguerite de Malval, du livre américain, Pied Léger,
du père Francis Finn. Cette traduction montre combien
Mlle de Malval a su comprendre la vigueur et les particula-
rités de la langue anglaise pour les rendre avec toute leur
saveur en français. Le roman qu'elle nous offre est l'histoire
curieuse d'une éducation américaine que chacun pourra
lire avec intérêt et avec fruit.
  Songeons maintenant aux documents d'histoire.
  Voici d'abord le premier volume des Délibérations des Corps