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470 CHRONIQUE DE MAI I 9 O I Le 4 mai, M. Guillin, député du Nord, ancien ministre, ancien rapporteur du budget, venait entretenir la Société d'Economie politique, à l'occasion de son banquet annuel, de la canalisation du Rhône. Le 12, les ministres de la guerre et de la marine, le géné- ral André et M. de Lanessan, assistaient à une fête militaire et patriotique. Le 17, M. Dausset, président du Conseil municipal de Paris, secrétaire-général de la Ligue de la Patrie française, assiste à la réunion plénière des groupes lyonnais à la Taverne Grùber. Le 26, grand Congrès socialiste révolutionnaire, qui réunit à Lyon — où du reste, ils se livrèrent entre eux aux pugilats les plus acharnés — les héros de la commune, les Vaillant, Allemane, Cipriani, Champi, Camélinat et les chefs du parti de la révolution, Jaurès, Viviani, Sébastien Faure, le nègre Legitimus, etc., etc. Le 30, M. Doumer, gouverneur général de l'Indo-Chine, prend la parole dans un grand dîner qui lui est offert par la Chambre de commerce. * * * Et maintenant, suivant l'usage, saluons les morts du mois : M. Pérut, qui s'éteignait, le 4 mai, dans sa retraite de la Duchère, Il fut directeur du Salut Public, de 1871 à 1891, c'est-à -dire pendant vingt années. Il était né à Privas en 1828, puis il vint à Lyon pour faire ses études de droit et y débuta comme avocat. Mais son goût pour les lettres lui fit abandonner le barreau et le poussa vers le journalisme. En décembre 1871, à la mort de Max Grassis, M. Pérut fut nommé directeur du Salut Public. Tout Lyon a connu cette personnalité très sympathique, un peu fébrile parfois,