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LA FAUSSE RELIQUE DE TURIN N se souvient sans doute que, pendant le Carême de l'année dernière, parut, chez H. Oudin, à Paris, sous la signature de M. Arthur Lot h, une brochure intitulée : Le Portrait de Notre-Seigneur Jésus- Christ, d'après le Saint Suaire de Turin. La presse mena immédiatement grand bruit autour de cette plaquette. Et, il fout bien l'avouer : la façon dont M. Loth rendait compte de l'opération photographique, qui, disait-il, avait révélé, à Turin, en 1898, l'effigie de la face et du corps du Sauveur; le ton d'assurance de l'auteur à annoncer que 1' « argument photographique » était « indiscutable » ; enfin, les reproductions, en photogravure, du portrait de Notre-Seigneur, tel qu'il avait été relevé sur le Saint Suaire de Turin, tout cela, émanant d'un critique aussi grave, devait assez incliner le public à accepter, les yeux fermés, cette « découverte » en effet exceptionnellement intéres- sante. Et pourtant, cette découverte n'en était point une : il n'y