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LA 444 SCULPTURE A ROME Dans l'église d'Ara Cajli, on trouve de cette époque le le tombeau de Pietro di Vincenzo (1504) (1), qui rappelle les monuments de Sansovino, à Sainte-Marie du Peuple; et près du grand portail, les tombes du cardinal Ludovico Lebretti et de Ludovico Grato (1531). • Le tombeau de Grégoire II, à Sainte-Françoise Romaine, érigé en 1584, par ordre du Sénat romain, porte un bas- relief représentant la rentrée du Pape lors de son retour d'Avignon (17 juin 1377). Minerve, symbolisant la Cité abandonnée si longtemps, se porte à la rencontre du pon- tife et acclame la rentrée du successeur de saint Pierre dans la Ville éternelle. X On ne peut se défendre d'un étonnement très vif, quand on songe qu'au début du xv e siècle, Rome étant la demeure élue des plus remarquables artistes de la Péninsule, pas un d'eux ne put faire prévaloir son enseignement, ni faire éclore ou développer aucun talent. Depuis Niccola Pisano jusqu'à Benvenuto Cellini, tous les grands sculpteurs italiens visitèrent Rome. Les uns, Ghiberti, Donatello, Brunelleschi, s'y adonnèrent à l'étude de l'antiquité et s'y inspirèrent des chefs-d'œuvre qu'ils contemplaient. D'autres, Simone Donatello, Filarete, Ros- sellino, Mino, le grand Michel-Ange (2), s'y établirent pour s'y livrer à leur art. (1) V. Campori. (2) Cf. Michel-Ange à Rome.