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DE L'ANTIQUITÉ A LA RENAISSANCE 437 Stillari, à Sainte-Marie sopra Minerva, se distingue aussi par une remarquable sobriété de lignes et rappelle tout à fait le sépulcre précédent. Quant au tombeau de Stephanus Surdi, chambellan papal, dans l'église de Sainte-Balbine, sur l'Aventin, il donne l'impression d'une œuvre moins importante que la précé- dente. Le sarcophage, placé sur un entablement complète- ment nu, est orné de mosaïques et couvert d'une nappe d'autel tombant en plis symétriques. Les tombes du cardinal Anchera, dans la sacristie de Sainte-Praxède, de Boniface VIII dans la crypte de Saint- Pierre, du cardinal Matteo d'Acqua Spam, à l'Ara Caeli, rappellent, par leur disposition générale, les monuments dont je viens de parler. S'ils ne sont pas l'œuvre de Giovanni Cosmati, ils ont sûrement pour auteur son parent et con- temporain Adeodatus Cosmati, ou Pasquale, cet artiste auquel on doit une chaire et un chandelier pascal à Santé Marie in Cosmedin ( i ) . IX On ne saurait trouver à Rome aucun sépulcre de per- sonnage important appartenant à la première moitié du xm e siècle. Toutefois, le tombeau du cardinal Guglielmo Fieschi, neveu d'Innocent IV et légat d'Apulie qui, lors de l'entrée de Manfred à Lucera (2 novembre 1254), s'enfuit avec les troupes pontificales jusqu'à Rome, où il mourut en (1) L'inscription est celle-ci : « Vir pbus et doct. Pasqualis rita voca- t (us) sumo cura studio codidit hue cereum. »