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          PENDANT LA PERIODE REVOLUTIONNAIRE                 427

les belles-lettres et les arts, que vous soutiendrez un établis-
sement qui a toujours eu pour objet principal le progrès
des arts utiles, les manufactures et les avantages du com-
merce. »
   Le Maire répondit à l'Académie en l'assurant de l'intérêt
que la Municipalité prendrait toujours au progrès des scien-
ces, des lettres et des arts, et de la considération dont elle
était pénétrée pour ceux qui les cultivent.
    Ces bonnes paroles tombaient fort à propos ; car les
secrétaires perpétuels avaient appris, dans les premiers jours
des féeries, que quelques-uns des administrateurs du district
de Lyon étaient venus visiter les appartements attribués à
l'Académie pour ses exercices et ses cabinets, en annonçant
le projet de les occuper à l'avenir; il leur avait paru très
urgent de ne pas négliger cet incident, et de présenter le
plus tôt possible aux officiers municipaux un mémoire-pour
réclamer leur protection et rappeler les anciens engagements
 pris par leurs prédécesseurs. L'abbé Jacquet qui, en pareille
circonstance, avait déjà donné des preuves de son zèle et
de ses talents, s'était chargé de rédiger le mémoire sur cet
objet. Le mémoire avait été lu avant la visite, adopté,
signé par les secrétaires, et copié à plusieurs exemplaires.
Au moment de se retirer, l'Académie en offrit une copie
au Maire, avec un exemplaire de ses lettres patentes; une
autre copie fut destinée aux Présidents des divers corps
administratifs; enfin, une dernière était réservée aux acadé-
 miciens Millanais et Delandine, députés à l'Assemblée natio-
 nale. L'Académie, à sa sortie, fut accompagnée par quelques
 officiers municipaux jusqu'au palier du grand escalier. On
 était à la veille de l'année 1791, et il lui parut qu'on pouvait
 espérer de vivre tranquillement sous l'égide du nouveau
 Maire, qui était l'un des siens.
     (à suivre)                           Joseph   BONNEL.