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424                  L ACADEMIE DE LYON

 élection d'associés, pour le moment,mais elle décida de tenir
 une séance publique le 7 décembre.
     On s'assura d'abord de la libre disposition de la salle
 Henri IV, et de l'ordre du jour qui comportait un compte
 rendu des travaux du dernier semestre et un rapport sur les
 deux prix qu'on avait à décerner. Mais la pièce capitale fut
 l'éloge de Franklin prononcé par Mathon de la Cour.
Franklin était associé de l'Académie, et sa mort, survenue
 le 20 avril précédent, en Amérique, n'avait été annoncée à
 l'Académie que par une lettre du duc de la Rochefoucault
insérée dans un journal de Paris. Gilibert, qui avait apporté
 le journal dans la séance du 15 juin, avait lu l'article en
entier et appelé l'attention sur ce fait que l'Assemblée natio-
nale avait décrété, sur la proposition de Mirabeau, que, pour
rendre hommage à la mémoire de l'illustre savant et homme
d'Etat, elle prendrait le deuil pendant trois jours.
    L'Académie de Lyon ne pouvait faire moins à l'égard
d'un de ses membres les plus célèbres ; c'est pourquoi son
éloge fut décidé pour la première séance publique qu'elle
tiendrait en décembre.
    Ce jour-là, avant d'entrer en séance, elle crut devoir
donner à la Municipalité, dont Savy voulait cependant se
retirer, un témoignage des bonnes relations de confraternité
qui unissaient ces deux corps constitués, et ce fut à propos
d'un nouveau système de vidanges, dont l'invention avait
été apportée de Paris, où le système était appliqué, par un
citoyen nommé Suiphon. Le citoyen Suiphon avait pré-
senté à l'Académie, le 23 novembre, une requête pour
obtenir qu'elle nommât des commissaires en vue d'exami-
ner sa machine de concert avec les officiers municipaux que
la mairie avait désignés à cet effet. L'Académie était restée
muette. Mais le Maire ayant formulé, par une lettre du i e r dé-