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           PENDANT LA PÈlUODK KKVOLUTIONNAIRF.               413

lement la plaine du Dauphiné. La prise de la Bastille, à
Paris, n'était pas pour calmer les émeutes de la province, et
la milice bourgeoise, de formation récente, était accablée
de besogne. Le 28 juillet, le Directeur annonce qu'il \ient
d'être rendu par le Consulat une ordonnance qui enjoint
à tout citoyen, privilégié ou non, n'ayant pas atteint l'âge de
40 ans, de se faire inscrire pour monter la garde, avec la
milice bourgeoise. L'Académie, en vertu de ses lettres
patentes, jouissait incontestablement de l'exemption deguet
et garde, exemption que le Consulat avait reconnue à
diverses époques ; néanmoins, dans les circonstances urgentes
où se trouvait la ville, il paraissait qu'aucun bon citoyen
ne pouvait plus s'y refuser. Tel fut l'avis de l'Académie,
sans entendre par là qu'elle renonçait à ses prérogatives.
   En attendant, prenant en considération les circonstances
qui troublent la ville, elle décide que sa Bibliothèque sera
provisoirement fermée au public, et que la distribution de
ses prix, qui devait avoir lieu à la séance publique de la Saint-
Louis, sera ajournée au premier mardi de décembre.
   La rentrée qui suivit les féeries d'automne se fit le
 17 novembre. Les académiciens vinrent nombreux à cette
séance. Il y arriva en même temps deux associés : la com-
tesse Fanny de Beauharnais et le chevalier de Cubières, plus
trois étrangers, le comte Malezenski, le baron de Nersia et
M. de Steki. Ces nobles étrangers fuyaient la France et se
rendaient en Italie. Après qu'ils furent introduits dans la
salle, le Directeur annonça la mort de Bonnefoy, la candi-
dature de Boulard, et la réception de trois ouvrages dus à
de Landine, savoir « le j c Mémorial historique des Etats
généraux », pendant le mois de juillet 1789, « un discours
sur l'inutilité et les dangers de la sanction », enfin une
« notice sur la séparation nécessaire de l'administration des