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408 L'ACADÉMIE DE LYON
II
L'année 178g — L'Académie n'envoie pas de cahiers de doléances
aux Etats Généraux — Millanais, Deschamps et Dclandine sont
députés à l'Assemblée nationale — Séance publique du 28 avril —
Le feu d'artifice de la Saint-Jean — Question de la garde civique
— Rentrée du 17 novembre — La séance publique de fin d'année
est supprimée.
Les premières séances de l'année 1789 furent présidées
par le poète Vasselier ; ces séances sont bien suivies ; on
compte toujours quinze à vingt membres présents, quel-
quefois plus. Elles sont aussi bien remplies : les tributs
offerts par les académiciens ordinaires, les envois adressés
par les associés et par ceux qui aspirent à l'association sont
assez nombreux. On s'entretenait aussi, comme au dehors,
de la prochaine convocation des Etats généraux.
Ainsi, le 3 mars, le Directeur annonce qu'il a reçu une
personne qui venait lui offrir, au nom du Commandeur de
Dolomieu-Déodati, un cabinet d'histoire naturelle, estimé
40.000 livres, qu'il proposait décédera l'Académie, sous
la condition qu'elle se chargerait du local pour le placer et
d'un petit appartement pour le donateur, lorsqu'il vien-
drait à Lyon. Immédiatement l'Académie chargea deux
commissaires de chercher les moyens d'accepter, si c'était
possible, une proposition si avantageuse pour le public et
de s'aboucher pour cela avec l'échevin Imbert-Colomès.
Mais les commissaires rapportèrent dans la séance suivante
que l'échevin Imbert n'avait consenti d'en parler au Con-
sulat que dans quelque temps, et qu'il ne pouvait être ques-
tion de cet objet que lorsque les opérations relatives à la
tenue des États généraux seraient terminées.