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400 CHRONIQUE D ' A V R I L I9OI avoir qu'une vie très éphé,mère ; en somme, accueil très froid à une oeuvre défendue avec courage par la troupe des Célestins. En revanche, la Scala nous donne le 30, la première de Remplaçantes, comédie de M. Brieux, à qui nous devons déjà la Robe Ronge et Les Trois Filles de M. Dupont. Les Remplaçantes fournissent à l'auteur l'occasion de développer une thèse toute d'actualité, où il flétrit ce trafic immoral qui amène les mères villageoises à vendre leur lait à des familles riches en quête de nourrices, compromet- tant ainsi la santé de leurs propres enfants et la joie de leur foyer. C'est là du bon naturalisme, du naturalisme de bon ton. D'un thème aride l'auteur a su tirer une pièce attendrissante, sans forcer la note, sans recourir aux moyens violents, en restant toujours dans la vérité, et la simplicité. Le public a fait à cette œuvre un succès bien mérité. Enfin je signalerai à Villefranche, le 21 avril, la première exécution en France, de Guillaume le Conquérant, épisode lyrique de M. Henri Brière, mis en musique par M. Emile Bernard. Cet essai de décentralisation musi- cale doit être loué sans réserve. Sous la baguette de M. Walter, le capelmeister si réputé, les Amis de la Gaieté Caladoise, et l'orchestre de Villefranche, doublé des artistes du Grand Théâtre de Lyon, 125 exécutants, nous ont jju/SA ••* ,>'.\ ' admirer et applaudir une oeuvre de grand souffle etf"