Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
360                   LA SCULPTURK A ROME

   Du vc au XIe siècle, l'art en Italie, traversant des phases
successives de décadence illuminées parfois d'une fugitive
clarté, finit par tomber à un anéantissement presque com-
plet. Or l'historique de ces renaissances momentanées ne
saurait toucher en rien à l'art romain localisé à Rome, ainsi
que nous venons de le voir; elle concerne seulement l'art
du Moyen Age qui dans son mouvement embrassa toute
la Péninsule, de Sienne à Venise, de Pérouse à Florence,
sans donner davantage une école particulière à la Ville
Eternelle.
   Il convient néanmoins de signaler la guerre des Icono-
clastes prêchée par les empereurs Léon FIsaurien et son fils
Constantin Copronyme, comme ayant eu une influence
très importante sur les différentes écoles médiévales.
   Elevés parmi les Juifs et les Musulmans qui leur com-
muniquèrent l'aversion du culte des images, la vénération
dont les chrétiens entouraient certaines statues du Christ
et de la Vierge représentées comme étant d'origine miracu-
leuse, exposa ces princes à recevoir des Turcs le reproche
d'idolâtrie et jusqu'au qualificatif d'idolâtres. La capture
d'Edesse, en dépit de son image sacrée, arriva vite à ébranler
la foi de Léon FIsaurien qui avait été appelé au trône par
une race montagnarde ayant gardé son indépendance dans
FAsie-Mineure (1). Cet Empereur réunit donc un concile
pour discuter la question, puis lança un édit qui prohiba
toutes les images. Après des luttes sanglantes dues à la
fureur du parti opposé, la volonté de Léon triompha. Les
communautés religieuses qui avaient osé résister à l'édit



   (1) L'Isaurie faisait partie de la Cilicie. Sismondi. Hist. des Rcpub.
italiennes. T. 1.