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décor, même mouvement, même travail serré, parfois un
peu sec. Tout en les faisant pour François Estienne, il les a
faits à Lyon ( i ) .
    François Perrin a publié en 1567, un bible in-8°, aussi
avec figures dessinées d'après les données protestantes. Nous
n'avons pu la comparer avec celle de François Estienne, mais,
si nous nous en rapportons à nos souvenirs, les figures
seraient les mêmes dans les deux bibles, ou, s'il y a quelque
différence, Eskrich n'aurait fait que donner une réplique de
son précédent travail.
    L'Å“uvre genevois d'Eskrieh aurait un peu plus d'impor-
tance si nous y faisions entrer les marques d'imprimeur ou
de libraire. Le séjour de ce maître et plus tard ses fréquents
voyages à Genève ont coïncidé avec le grand essor que la
typographie prit dans cette ville. Ce développement, qui fut
si fécond, eut deux causes : la production des écrits de
Calvin, de Théodore de Bèze, et d'autres réformateurs et
l'établissement des Estienne. Quelque peu de goût qu'on
eût pour la décoration du livre, elle ne fut pas tout à fait
négligée. On ne peut l'attribuer qu'à Eskrich. Jacques Le
Chaleux, le tailleur d'histoires qui s'était fixé à Lyon comme
celui-ci, paraît n'avoir fait que passer à Genève, et nous
n'avons remarqué sa facture large et vigoureuse dans aucune
gravure genevoise.
    C'est l'auteur de l'histoire de la Mappemonde papistique
que nous voyons dès 1575 au service d'imprimeurs et de
libraires genevois. On peut citer plusieurs de ses ouvrages.

   (1) C'est précisément le rapprochement des vignettes de la bible de
François Estienne avec celles de cette « bible d'Escricheus » inconnue
et des bibles de Rovillc et d'Honorati qui nous ont fait pressentir
qu'Eskrich, alors presque ignoré, devait prendre rang, comme tailleur
d'histoires, à peu de distance de Bernard Salomon.