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312                    NOTES ET SOUVENIRS

Jésus-Christ, c'est-à-dire à la période où la civilisation du pays de
Nippour fut arrêtée par une invasion des Elaniites, qui envahirent cette
région, saccagèrent la ville et emportèrent beaucoup de ses trésors. A
la suite de cet événement, Babylone prit la place de Nippour comme
capitale ou métropole de la Babylonie septentrionale.
   Jusqu'à présent, on n'a exhumé qu'une aile de la bibliothèque. Près
de 18.000 documents ont été sauvés des ruines cette année. La dimen-
sion de ces tablettes d'argile recouvertes d'écriture varie de 2 1/2 sur
5 centimètres à 30 sur 45 centimètres.
   Malheureusement, elles étaient faites d'argile non cuite, et par suite
elles ont beaucoup souffert de l'affaissement du bâtiment et de l'humi-
dité du sol. Mais tous les fragments ont été mis en sûreté.
   La bibliothèque du temple de Nippour fut perdue pour la science
vers l'époque où Abraham quitta Ur pour se rendre en Palestine, et
elle nous donne une base historique parfaitement exacte de cet impor-
tant événement. Beaucoup d'autres coutumes et idées religieuses qui
existaient chez les Hébreux trouveront là leur juste interprétation. Nous
avons toujours trop peu connu cette période. Des critiques compétents
pourront dire maintenant ce qui appartient en propre aux Babyloniens
ou aux Hébreux.
   Les archives de la bibliothèque de Nippour sont maintenant sur le
chemin de Bassora à Constantinople, où elles sont ardemment
attendues.


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   REVUE LYONNAISE DES REVUES. — La Révolution française,
novembre 1900, contient la fin d'une étude de M. Charléty : « La
Journée du 29 mai 1793 à Lyon ».
   Le même auteur a commencé, dans la livraison novembre-décem-
bre 1900 de la Revue d'histoire moderne et contemporaine, un article sur
« Le Voyage de Louis XIII à Lyon en 1622. Etude sur les relations
de Lyon et du pouvoir central au début du XVIIe siècle ».
   Dans les quatre livraisons de la Revue de Philologie française de
l'année 1900, M. L. Vignon continue son travail sur « Le Patois de la
région lyonnaise ».
   A noter encore, dans la Revue des Etudes historiques, novembre-
décembre 1900, un article de M. Tabournel : « La catastrophe de la
rue Royale, 30 mai 1770 », d'après une lettre écrite par un provincial
de passage à Paris à un de ses amis de Lyon.