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mentes, dans les premiers siècles de notre ère, les Barbares
de races diverses se sont rués à la curée de notre beau pays
que ne surent pas défendre les Gallo-Romains, amollis
par une civilisation trop raffinée. Plus tard les Sarrasins,
puis les Hongrois, les bandes d'écorcheurs et de malandrins
de toute espèce ne laissèrent pas pierre sur pierre de ce qui
subsistait encore dans notre région de monuments antiques.
Aussi en est-on réduit, pour une région avoisinant, comme
le Beaujolais, la capitale d'une des plus brillantes colonies
de Rome, à chercher péniblement sous le sol les traces
palpables de la domination du peuple-roi.
   Or Boistray, situé à la hauteur de Grelonges, le gué de
la Saône qui a fourni, jusqu'à ce jour, le plus de restes d'épo-
ques diverses, où Napoléon III fit faire, en 1862, des
fouilles si intéressantes, a attiré à nouveau l'attention de
M. Claudius Savoye, qui nous fait part en excellents ternies
de ses curieuses découvertes.

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  Le 1 > février, première représentation du grand poème
de Wagner, donnée au Grand-Théâtre.
  Peut-être, après la Valkyrie, eût-il mieux valu nous don-
ner, pour la compréhension de la grande légende, l'Or du
Rhin avant Siegfried. On eût ainsi évité à une foule de bons
bourgeois venus avec l'intention de comprendre d'abord,
puis d'applaudir, l'ennui de se mortondre pendant les deux
premiers actes sans comprendre ni un mot du drame, ni
une note de musique.
   Le 10, grand concert symphonique où se font entendre
et applaudir le fameux violoniste Albert Geloso, le triom-
phateur du jour, et l'excellent ténor M. Millet.