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2l6                ARCHÉOLOGIE PRIMITIVE

   L'hiéron, le Baalat, étaient ordinairement entourés d'une
enceinte, ou, tout au moins, limités par de grosses
pierres, — des Termes ou bornes, — qui renfermaient les
terres et le bois sacrés (Bescherelle), soit le Téménos dans
lequel se trouvait l'hiéron en plein air, qui fut primitive-
ment le seul temple des divinités.
   Ce Téménos (Némède en gallique ou breton) était sacré,
et partant, un champ d'asile sous la garde et la protection
de la Dulie (esclaves ou servant de Dieu).
   Un exemple de ce que pouvait être le Némède est cité
par Bescherelle et tiré de la mythologie Tartare.
   « Nemda, lieu de dévotion des environs du Volga, con-
« sacré au culte des mauvais génies ; les peuples d'alentour
« y viennent en pèlerinage les mains pleines de présents et
« d'offrandes, car ils supposent que ces esprits sont fort
« avides et qu'ils puniraient de mort ceux qui viendraient
« les honorer sans rien apporter. »
   Ce némède ou Téménos était placé sous le culte de
Dulie représenté par les servants de l'hiéron ou Baalat.
Il est pour ainsi dire certain qu'aux temps primitifs et
encore longtemps après, il en fut de même à Château-
Saint-Pierre-de-Pizey, où les pèlerins apportaient offrandes
et présents.
   Comment devait-on appeler les hommes qui ont remué,
dressé et entassé des pierres aussi colossales que celles qu'on
voit sur les sommets et les plateaux des monts granitiques.
(Lyonnais, Forez, montagne et chapelle de la Madeleine
(près Roanne), Bretagne, Angleterre, Finistère espa-
gnol, etc., etc. ?) Nous les avons désignés sous le nom,
— Philolithes, — amis de la pierre, les modernes disent,
— maladie de la pierre, — en parlant de ceux qui aiment
à l'excès la construction.