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                       LE PROFESSEUR OLLIER                           l8)

   Rentré dans la vie civile, poursuivant ses travaux sur le
périoste, et développant le champ de l'intervention chirur-
gicale grâce à l'antisepsie, dont il reconnaît dès le début les
avantages et qu'il emploie dans sa pratique, il complète
chaque jour sa découverte, l'élargit, la rend impérissable.
En 1874, la science nationale consacre son talent en le
nommant correspondant de l'Institut ; à Lyon, l'Académie
des Sciences, Arts et Belles-Lettres lui ouvre ses portes en
 1876 ; elle devait l'appeler par la suite, deux fois à la présider.
Ce fut le docteur Bénédict Teissier qui vint prier Ollier de
poser sa candidature à la place vacante dans la section des
Sciences. Il déclina cet honneur, affirmant que l'Académie
trouverait autour d'elle un candidat plus digne, et qu'il crai-
gnait que ses trop nombreuses occupations ne lui permissent
point de donner l'exemple de l'assiduité aux séances.
Malgré ses résistances l'Académie tint à le compter parmi
les siens et il fut élu sans avoir fait acte de candidature.
   Le même fait se renouvela lors de sa nomination comme
membre correspondant de l'Académie de Médecine. Ollier
qui ne songeait pas encore à solliciter ce titre ne s'était pas
présenté. Au moment du vote, le professeur Verneuil
demanda à la Compagnie, d'ajouter le nom d'Ollier sur la
liste des candidats, et l'élection ratifia la proposition sponta-
nément faite par le célèbre chirurgien parisien, qui donnait
ainsi au Maître lyonnais un si éclatant témoignage d'estime
et d'admiration (1).
   A côté de ses travaux sur les maladies du squelette et des
articulations, Ollier publiait une série de mémoires et

  (1) Un fait semblable s'était produit pour Amédce Bonnet lors de sa
nomination de correspondant de l'Institut. Ce fut Velpeau qui fit inscrire
sur la liste des candidats le nom du chirurgien lyonnais, lequel fut élu
au troisième tour de scrutin.