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LK PROFESSEUR OLLIER 183 les blessés, et dont l'inépuisable bonne humeur, la char- mante simplicité, la verve toute française savaient ramener le sourire et réveiller l'entrain aux heures de tristesse et de découragement. L'Administration du personnel et du maté- riel était confiée à des hommes comme Chabrières-Arlès et Joseph-Régis Cottin. M. l'abbé Villion, directeur de l'Œuvre de Saint-Léonard, à Couzon, M. l'abbé Faivre, M. le ministre Duchemin et M. le pasteur ^îischimann fils exerçaient les fonctions d'aumôniers, et malgré la différence de confession vivaient en union parfaite, rivalisant, sur le champ de bataille et au chevet des blessés, de zèle et de dévouement. Sous la haute autorité de son chef", la première ambu- lance Ivonnaise prit part à presque tous les combats de i'Kst, à Villersexel, Heaume-la-Rolande et aux batailles qui se livrèrent sous les murs de Relfort et autour de Besançon. Au cours de la campagne elle se démembra peu à peu : plusieurs médecins la quittèrent rappelés par leurs intérêts ou envoyés sur d'autres points du territoire envahi. Ollier demeura fidèle au poste : il ne fit que deux courtes absences, pour venir en toute hâte donner ses soins et ses conseils à Léon Tripier, qu'un grave phlegmon du membre supérieur avait obligé de quitter l'ambulance pour revenir à Lyon. Jusqu'à l'armistice il fit plus que son devoir, déployant sans cesse une infatigable activité, passant ses nuits à opérer sur un billard, bravant la fatigue et les intempéries, veillant à tout, remédiant à l'insuffisance des moyens par une étonnante ingéniosité. Pendant toute la durée de la guerre, abandonnant l'amputation des membres dans les cas de plaie pénétrante articulaire, et de fracture comminutive de la diaphyse des os, Ollier mit en pratique ses découvertes, faisant des résec-