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LE PROFESSEUR OLLIER E dimanche 27 novembre 1900, à 10 heures du soir, un deuil cruel, d'autant plus vivement ressenti qu'il était inattendu, venait frapper dou- loureusement le corps médical lyonnais, la science française, la chirurgie européenne. Le professeur Ollier, le savant émérite, l'éminent praticien, succombait, brusquement enlevé à l'affection des siens, à l'attachement de ses amis, au respect et à l'admiration de ses élèves, par un de ces accidents qui ne pardonnent pas et terrassent en quelques heures les tempéraments les plus robustes. Rien ne laissait prévoir une fin si prématurée. Suivant son habitude, le professeur Ollier avait continué chaque jour à voir sa clinique, à visiter ses malades: la semaine précédente, il siégeait comme juge au concours de chirur- gien des Hôpitaux, la veille même de sa mort il faisait encore Kous devons à l'obligeance de notre confrère M. Benoît d'Entrevaux, directeur de la Revue tlu Vivarais, la communication du cliché du beau portrait qui précède cette notice.