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                               BIBLIOGRAPHIE:                         139

  Et tour à tour, nous les vovons passer ces rêves d'antan : Manon ma
chienne, le Petit Page, réminiscence d'une légende lue autrefois ; et le
souvenir des jours tristes :

           Oh! les après-midi de dimanche, en été,
           Quand le ciel est trop lourd et la fleur engourdie,
           Lorsque devant les yeux s'étend Yimmensité.
           Plaine vague et dormante, image de la vie.

           Rien ne rompt ce -sommeil. Les cloches du couvent
           Tintent, nous appelant aux vêpres du dimanche,
           l,a sonnerie est triste et s'éteint lentement,
           lit les chants des oiseaux s'endorment sous la branche.

           Alors le cœur s'emplit de rêves douloureux,
           Il souffre et ne sait pas d'où lui vient sa souffrance,
           Il se balance, errant des abîmes aux deux.
           Eu un songe mêlé de crainte et d'espérance.



  Tous les isolés, tous ceux qui ont longuement souffert — et ils sont
nombreux— retrouvent leurs propres sensations dans ces lignes d'une
expression si juste.
  Dans la poésie intitulée A Maman, c'est l'éclosion d'un cœur qui
s'ouvre aux sentiments d'une sublime élévation et de la plus exquise-
délicatesse :

           Le firmament profond nous donne des étoiles,
           Dans les bois les oiseaux font vibrer leurs chansons,
           El le soleil, brillant dans l'espace sans voiles
                       Nous donne ses ratons.

           Mais le plus doux poème en toute la nature,
           C'est le parfum discret que répandent les /leurs,
           Leurs baisers dans la nuit au fond de la ramure,
                       Mystère de bonheurs.

            Tous nous voulons donner 1111 double de notre âme,
            Pour l'oiseau, c'est le chanl s'envolant dans les deux,
            Pour la fleur, le parfum et pour le ciel en flamme.
                        Le soleil radieux.