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                  L ECRIVAIN CLAUDE DU VERDIER              II3

ticaton « plus difficile à supporter qu'à Bupale les vers d'Hip-
ponax, et que les iambes d'Arclnloch à Lycambe, tant elle
luy semblera cuisante. »
   Cependant le bon homme Brun n'a pas l'âme féroce. Si
l'anonyme vient à résipiscence, s'il « confesse que sa folie
l'a poussé à s'attaquer à du Verdier, il sera absous. » Ter-
minons, nous aussi, par cette parole de miséricorde, le récit
d'un incident qui n'a pas fait grand bruit dans l'histoire des
querelles littéraires.
   Si je puis en deux mots dire mon avis sur Claude du
Verdier, il a surtout manqué de jugement, et même de
bon sens. Les fautes de goût, les niaiseries débitées avec
emphase étonnent, même dans un temps où le public
était peu exigeant. Encouragé par son père, stimulé par
une réputation venue trop tôt, enivré par une certaine
petite facilité littéraire, il a eu des ambitions fort au-dessus
de son mérite ; en toute chose, il est resté très inférieur à
Antoine. Et ce n'est plus qu'un nom, bon tout au plus à
orner un catalogue.
                                                  REURE.
     ÇA suivre).




   N° 2. — Février 19UI.