page suivante »
LA CHAPELLE DE SAINT-KOCH A CHOULANS 97 Saint-Laurent, demandant l'établissement dans ces deux monuments de troncs destinés à recevoir l'argent des offrandes » ( i ) . Ce Jean-Pierre Bouillon était non seulement concierge de ces deux sanctuaires, mais encore réveille-matin (2) de la ville de Lyon. Il était, en outre, poète à ses heures; on lui attribue un cantique spirituel (3) et aussi, à tort ou à raison, une sorte de poème intitulé : La ville de Lyon en vers burlesques. Le recueil des actes consulaires ne nous apprend pas si l'autorisation demandée par Jean-Pierre Bouillon lui fut accordée; toujours est-il que nous retrouvons, dans une délibération du 12 juillet 1771, son nom mêlé à des inci- dents, sur lesquels ce document ne nous fournit aucun détail, mais qui avaient amené la dissolution de la Confrérie de Saint-Roch. Le Consulat, tout en exprimant son désir de « voir rétablir l'exercice de la Confrérie », révoquait Bouillon de ses fonctions de concierge et demandait aux courriers de lui désigner « un autre sujet pour remplir lesdites fonctions ». Voici, du reste, le texte complet de cet arrêté : Nous Prévôt des marchands et échevins de la ville de Lvon, désirant de voir rétablir l'exercice de la Confrairie de S'-Roch et faire cesser les difficultés qui ont donné lieu à la suspension de cet exercice pieux (1) Archives delà ville de Lyon, Inventaire Chappe, t. XIX, p. 183. (2) Autrefois, un crieur public parcourait les rues, une nuit de chaque semaine, réveillait les citoyens par le son d'une cloche et les exhortait à prier pour les trépassés. Cet usage ne fut aboli à Lyon qu'en 1785, sur'les réclamations du docteur J.-B. Desgranges. (Voir BREGHOT DU LUT, Nouveaux mélanges, p. 442). (3) Cette pièce, qui se trouvait autrefois à la Bibliothèque de la ville de Lyon (fonds Coste, 11° 17.293), a disparu. Ny 2. — Février 1901. 7