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CHRONIQUE DE DÉCEMBRE I9OO 75 de la Légion d'honneur. Hélas ! la maladie et la mort l'empêchèrent d'en porter jamais les insignes. Son fils, Paul Revoil, est ministre plénipotentiaire de France au Maroc. Signalons encore une grande perte pour le monde savant : le 11 décembre, mourait à Louveciennes, près Paris, M"e Marie Pellechet, bibliothécaire honoraire à la Bibliothèque Nationale, officier de l'Instruction publique. M"c Pellechet est auteur des savantes études bibliogra- phiques, parmi lesquelles nous citerons : Notes sur les livres liturgiques des diocèses d'Aulun, Chctlon et Maçon; Notes sur des imprimeurs du Comtat-Venaissin et de la principauté d'Orange ; Alphabet des imprimeurs du xv e siècle. Mais ses travaux les plus appréciés ont été ceux qu'elle a consacrés aux publica- tions du xv e siècle. On lui doit entre autres le Catalogue des incunables des bibliothèques de Dijon, de Versailles, de Colmar et enfin de Lyon. Mlle Pellechet séjourna plusieurs mois à Lyon ; elle avait, parmi les bibliophiles de notre ville, de précieuses amitiés. Sa mort sera douloureusement ressentie, non seulement à Paris, mais dans tous les lieux où ses travaux l'ont appelée. M,lc Pellechet jouissait d'une belle fortune, dont elle faisait le plus noble usage, laissant sur son passage de nombreuses traces d'une discrète, tou- chante et inépuisable générosité. * ** La mort de M. Revoil nous amène tout naturellement à parler du mouvement des arts et des lettres dans cette fin d'année, couronnement d'un siècle bien tourmenté et qui laissera peu de regrets. Le 6 décembre, la Société académique d'Architecture, à laquelle appartenait Henri Revoil, renommait son bureau