page suivante »
CHATKAU SAINT-PIERRE-DK-PIZKY 43 Pour les gens du pays et pour les chroniqueurs qui le répètent sans examen sérieux, un château avec souterrains, puits et tous ses accessoires, couronnait la montagne : il a disparu, et, seule, la chapelle subsiste. Le lecteur croit qu'il s'agit d'un château féodal ? Il n'en est rien : il n'y a pas eu de château sur la montagne de Saint-Pierre-de-Pizey, pas plus, du reste, que sur les nombreux châtelards, châ- tellets, Châtels, et autres noms commençant par le préfixe châ, qui précède le nom de tant de monts granitiques dont les sommets sont couronnés par des rochers. Le sommet de la montagne de Pizey a été occupé dès les premiers temps de l'époque mégalithique, l'habitation y a été continuée jusqu'à des temps relativement récents. Nous allons essayer de prouver notre dire en appuyant notre opinion sur le raisonnement et sur la comparaison avec des montagnes similaires. Lorsqu'on arrive dans l'enceinte par le chemin montant du col de l'Aubépin, après avoir traversé le rempart inté- rieur, on trouve la cour ou place publique du village impro- prement appelée Château : à droite et au sud de cette place s'élève la chapelle, simple construction de maçonnerie ordinaire; elle est flanquée au nord-est d'une sorte d'appen- tis, dans lequel on pénètre par une baie étroite laissée libre entre le mur du chevet de la chapelle et celui de l'appentis, c'est un débris d'une chapelle plus ancienne. En face de la chapelle, au nord-ouest de la place publique, sur une corne de roche qui émerge au-dessus du sol, se dresse un fût de colonne, qui supportait une croix dont les bras ont disparu. De l'autre côté de la chapelle, sur la droite et à l'est du chemin, on voit un renflement du sol qui se termine au sud-est par la roche en saillie verti- cale dont nous avons parlé. Sur tout le pourtour du rem-