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I.'l-CKIYAIN CLAUDK DU VERDIER 35 lion des Morts, qu'Antoine fit peindre vers la fin de sa vie dans la chapelle du château de Valprivas ( i ) . Antoine du Verdier mourut le 25 septembre 1600 à Duerne, sur la route de Lyon à Montbrison, « au regret de beaucoup de gens d'honneur (2) » ; et, en effet, nous connaissons peu d'exemples d'une vie plus fi ère et mieux remplie. Dans un second testament, du 14 septembre 1597, il avait de nouveau institué son fils Claude héritier universel de tous ses biens. Il lui laissait une fortune embarrassée de quelques dettes, mais fort belle, à tout prendre : à Lyon, sa résidence de Beauregard, meublée de splendides tapisse- ries et d'une merveilleuse bibliothèque; en Forez, le château et la terre de Valprivas, deux maisons encore à Valprivas, une à Saint-Bonnet-le-Château, une autre peut-être à Montbrison, les rentes nobles ou la petite seigneurie de Luriecq. Que se passa-t-il après la mort d'Antoine du Verdier? Et comment son fils, en peu d'années, se trouva-t-il aux prises avec de telles nécessités pécuniaires, que les meubles de Beauregard furent saisis et publiquement vendus ? En admet- tant que ces embarras d'argent remontent en partie à son père, il est certain que Claude du Verdier les aggrava par une mauvaise gestion. Bernard de laMonnoye nous apprend qu'il « gouverna très mal les grands biens que son père lui laissa. Il s'engagea dans un procès très mal entendu, à la poursuite duquel il se ruina, et ne fit ensuite que traîner une vie obscure ». Ces renseignements avaient été donnés à l'abbé Le Clerc par un curé de Montbrison, et d'autres parti- al) On peut en voir une reproduction dans les Peintures murales du Moyen Âge et de la Renaissance en Fore^. Montbrison, 1900, gr. in-f°. (2) Prosopcwrapbie, édit. de 1603. t. III, p. 2602.