page suivante »
i/ÉCRIVAIN CLAUDE DU VKRD1KR 27 figures effacées de notre histoire littéraire ? Pour moi, j'estime qu'il y a quelque intérêt encore à s'arrêter un moment, même devant ces très modestes ouvriers dans un art difficile. 1 La vie de Claude du Verdier Claude du Verdier n'est pas né à Lyon, comme on l'a plusieurs fois écrit, car il se donne expressément pour « Forézien » ; et, en effet, bien que son père fût alors homme d'armes dans la compagnie de M. le Sénéchal de Lyon, il ne résidait pas encore en cette ville, où il ne venait que pour les besoins du service. Comme Claude du Ver- dier, en 1582, se dit âgé d'un peu moins de dix-huit a n s ( i ) , il a dû naître en 15 64 ou 1565, probablement à Montbrison, ou peut-être au château de Valprivas, que la famille avait acquis quelques années auparavant (2). Il était le fils aîné d'Antoine du Verdier, seigneur de Valprivas et de Luriecq, et d'Agathe des Gouttes. Tous les deux appartenaient à une classe plus voisine de la bourgeoisie que de la petite noblesse; mais de part et d'autre on se prétendait noble, quoique cela fût mal prouvé. J'ai expliqué ailleurs (3) par quelle petite supercherie les Verdier, — Verdier tout court, — étaient devenus du Verdier, ou Verd du Verdier, et com- ment ils arrivèrent à la longue à s'approprier tout simple- (1) « Vixdum annos XVIII natus » (Dans les feuillets liminaires du Syntagma Juris uiriversi, de Pierre Grégoire). (2) Commune de Valprivas, canton de Bas (Haute-Loire). — Val- privas faisait partie du Forez. (3) Le BiUiogr. Ant. du Verdier, pp. 7 et 8.