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LA CHAPELLE DE SAINT-ROCH A CHOULANS II intensité nouvelle au mois de mars 1577, pendant le carême, et ravagea la ville durant les mois de mars et d'avril. Des prières publiques et des jeûnes furent ordonnés pour fléchir la colère de Dieu, et le Consulat fit vÅ“u d'élever une chapelle sous le vocable de Saint Roch, qu'on implorait alors contre les maladies contagieuses. « Par grâce de Dieu, rapporte Claude de Rubys (1), la peste cessa tout à coup au moys de mai, et lorsque l'on pensait qu'elle se deust rengreger, pour les chaleurs surve- nant. Ce fut par le moyen des oeuvres pies qui lors se firent en la ville, que Dieu la regarda de son Å“il de pitié et de miséricorde. « Le jour du vendredy sainct, tout le peuple catho- lique jeûna au pain et à l'eau. L'on fit vÅ“u de bastir une chapelle en l'honneur de monsieur S. Roch, laquelle fut puis bastie des aumosnes des gens de bien, hors la porte S. George, en une petite colline dépendant du prieuré de S. Hiri- gny(2), vis-à -vis l'Hospital des pestiférez (3). » (1) CLAUDE DE RUBYS, Histoire de Lyon, Lyon, 1604, fol. 428. (2) Saint-Irénée. (3) Les hôpitaux Saint-Laurent et Saint-Thomas. — Le 9 janvier 1474, Jacques Caille, riche marchand lyonnais, et sa femme Huguette Balarin, avant formé le dessein de créer un hôpital pour y « retirer » les citoyens de Lyon qui seraient atteints du « mal contagieux », avaient acheté, dans ce but, du prieur et des chanoines de Saint-Irénée, moyennant une somme de 400 livres tournois, une chapelle sous le vocable de Saint-Laurent des Vignes, avec un cimetière et des maisons contiguës, le tout situé au-dessous de la paroisse de Saint-Irénée. Après avoir aménagé ces bâtiments, Jacques Caille en avait fait la remise au Consulat. En 1509, ce premier hôpital étant devenu insuffisant pour contenir tous les malheureux pestiférés, la confrérie de la Trinité avait élevé Ã