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AU MILIEU DU XVIIIe SIECLE 377 que le.Bégon est prêt à prendre la mer comme corsaire et comme bâtiment marchand ; qu'à cet effet, il sera escorté d'un autre navire de moindre importance, le Saint-Michel, armé seulement de 8 canons. Que les deux vaisseaux navigueront pour le compte de ia même Société. Il est fait un long exposé des avantages que présente la combinaison. Le Bégon emporte un chargement de vins du Querci, viandes salées, faïences, suif, clouterie, etc., le tout estimé à tio.ooo livres; la vente dudit changement faite à Saint- Domingue doit produire, aux cours du jour, 557.000 livres; le chargement de retour en sucre et indigo estimé à 5 11.750 liv. doit être revendu à Dunkerque 1.321.325 liv. L'opération, déduction faite de tous frais, construction et armement des deux bâtiments, solde des équipages, séjour de trois mois à Saint-Domingue, droits, commissions, etc., tant à l'aller qu'au retour donnera un profit de 788.525 liv., profit en outre duquel la frégate, son armement et le navire armé en course qui doit l'accompagner se trouveront gagnés. « Indépendamment des profits réels ci-dessus, — ajoute l'avis, —r il en est encore qui méritent toute attention : ce sont les prises que le Bégon, en allant et en revenant, pourra faire ainsi que le Saint-Michel, pendant ses courses, en' l'absence de la frégate. « Une chose certaine, c'est que pour se mettre à l'abri de toute perte, on peut se faire assurer, pour aller et venir, son capital, même la prime, en comprenant la prime d'assurance ; le navire revenant à bon port, on aura encore cent pour cent de profit, son intérêt à la frégate, à la découverte et la pzrspective des prises que ces* navires pourront faire.