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^6                    PROMENADES HISTORIQUES

appris que la visite des recors lui coûtait trop cher, il invita
ses adversaires à se rencontrer, le samedi, 4 mars, dans
l'étude, du notaire Aimé Gorgeret, de Feurs, « à l'effet,
« disait l'assignation, d'y être procédé au calcul des diffé-
« rentes créances que le requérant peut devoir, d'après
« l'exhibition et représentation qui sera faite de toutes ses
« quittances, au moyen desquelles il estime avoir surpayé,
« aux offres que fait ce dit requérant de les payer sur le
« champ, à bourse ouverte et deniers découverts, dans le
« cas où par l'effet du calcul auquel il sera procédé, il se
«trouverait leur débiteur (1). »
   Chacun, fut exact au rendez-vous, et devant deux assis-
tants, appelés à servir de témoins, Jean Degaulne, avocat
au Parlement, et Abraham-Marie Châtelard, faisant son
cours de Palais, on vérifia le doit et l'avoir des deux par-
ties j M. Peillon, infatigable dans ses poursuites et dans ses
revendications, soutenu par ses fabriciens fidèles, Pierre
Poulard et EnnemondPoulard, étala ses titres, ses additions
de greffier, ses notes d'auberge et de voiture ; son paroissien
tira-des quittances: on établit la balance et Maligeay apprit
avec une certaine stupeur qu'il était encore redevable de
215 livres et 9 sols, et sans avoir dinjinué d'un rouge liard
le capital de la pension, qui restait toujours hypothéquée
sur son domaine.
 • D'après ses propres paroles, il n'avait plus qu'à desserrer
les cordons de sa bourse; le desservant l'espérait et déjà il
tendait peut-être la main aux écus promis. Mais à un
payeur la bonne volonté n'est pas suffisante et notre villa-
geois ne possédait, à ce quart d'heure là, rien autre à offrir ;


     (1) Dossier Peillon-Poulard-Maligeay.