page suivante »
IO LE COMTE DE CHARPIN-FEUGEROLLES fiefs de la Rivière, de la Forest des Halles, du Souzy et de Feugerolles, fournirent de vaillants soldats à notre armée. C'est ainsi qu'au siècle dernier Louis-Alexandre-Jérôme de Charpin, aïeul du comte de Charpin, servit dans le corps des mousquetaires noirs. Quand vint la Révolution, il s'était retiré, depuis plusieurs années, dans son château de Feugerolles, où il se signala par sa bienfaisance envers les malheureux. Il en fut dignement récompensé, car lorsque le trop célèbre conventionnel, Javogue, dont le nom a été abandonné de nos jours par sa famille, vint l'arrêter pour le conduire à la mort, la population se souleva; le pour- voyeur du bourreau dut céder, mais il lui fallait une rançon, et en échange de la liberté rendue au ci-devant seigneur de Feugerolles, le délégué de la Convention s'empara de l'argenterie du château, dont il délivra un reçu détaillé, qui subsiste encore dans les archives de Feugerolles, où il fait un singulier contraste avec le vieux chirographe de la troisième croisade. L'aïeul sauvé ainsi d'une mort certaine, son fils, André- Camille, embrassait, à son tour, quelques années plus tard, la carrière des armes* et prenait, comme chef d'escadron une part glorieuse aux guerres de l'Empire. Mais le vaillant soldat mourut, jeune encore, le 15 novembre 1824, alors que son fils André-Hippolyte, n'était âgé encore que de huit ans seulement. C'est ainsi que ce dernier passa son enfance et sa jeunesse, près de sa mère, au château de Nandy (Seine-et-Marne), où il fit toutes ses études classi- ques, soùs un maître particulier, jusqu'au jour où il obtint, en 1833, le grade de bachelier es lettres. Pendant plusieurs années encore, nous le voyons rési- der au château de Nandy, loin de cette province du Forez, à laquelle il devait être ramené par la force invin-