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102         SOUVENIRS LYONNAIS ET DOMINICAINS

Gamier donne quelques autres renseignements qui méritent
d'être rapportés. « Il y javcit en ce temps là une image de
la Sainte-Vierge peinte sur la toile et appliquée sur le
milieu d'un pilier carré à trois faces placé contre le mur de
la chapelle de Notre-Dame de Confort du côté de l'évangile.
On n'y avoit presque point fait attention ; cependant, en
 1720, quelques personnes pieuses commencèrent à y avoir
de la dévotion, et pour la témoigner elles firent brûler des
cierges au devant : ce qui donna lieu de la transférer dans
un autre endroit plus convenable, afin que la Mère de Dieu
fût encore mieux honorée.
    c Cette image fut suspendue dans un vide au dessous de
    e
l'escalier qui conduit de la basse église à l'orgue, et posée
contre le mur. Pour lui donner du relief on y fit mettre une
bordure en bois doré et quelques ornements en peinture à
l'entour. Un autel fut dressé dans le bas et.garni propre-
ment de tous ses ajustements et parures pour y pouvoir
dire la Sainte Messe. La première y fut célébrée le 8e de
décembre, fête de Tlmmaculée-Conception de cette Reyne
du ciel, de lad. année 1723, après qu'il eût été béni par le
P. Prieur, du consentement de l'Archevêque.
    « La S ,e Vierge fut dès lors invoquée sous le titre de
N.-D. de Grâces, dans ce lieu, où quantité de gens de l'un
et l'autre sexe, en reconnaissance de celles qu'ils avoient
reçue ou dans l'espérance d'en obtenir par son intercession,
soit qu'ils eussent été guéris de quelques maux soit qu'ils
eussent la confiance de l'être, offrirent des bras, des jambes
et d'autres parties du corps humain en cire blanche, qui y
sont encore (1768) exposés en signe des vœux qu'ils avoient
faits : ce qui n'a pas cessé depuis (1). »


   (1) Inventaire, IV, 271. — Antoine Garnier, né à Saint-Etienne,
vint à Lyon pour apprendre la profession de pâtissier-traiteur, chez