page suivante »
DU SYSTÈME MÉTRIQUE.'. rj5 sonne même que l'homme a emprunté lé typé primitif dé ses mesures : pouce, palme, empan, coudée, aune, brasse,: pied et pas. . Aussi, les mêmes termes indiquaient, d'un pays à l'autre, des mesures qui ne correspondaient pas exactement .entre elleset.qui différaient parfois d'une manière sensible. Il y a plus, chez le même peuple, il s'est produit des variations, entre deux époques. , :• :.•.:-.' •• Ce qui peut surprendre, c'est que les mesures avaient une tendance à se rallonger. Le pied romain a passé dé om,294 à om,298. En France, du règne d'Henri II à Louis XIV, le pied a été porté de om,3248 à om,3267. Sur le rapport de l'Académie des sciences, nouvellement insti- tuée, une ordonnance royale ramena le pied de roi ou pied de Paris à om,3248. Cette mesure se rapprochait du pied gaulois qui mesurait environ om,32'2. Quant au pied de Lyon, sans rapport avec le pied romain ni avec le pied gaulois, il était de om,3425. On a remarqué que 3 pieds de Lyon valaient exactement 2 pieds de Piémont : o m ,5i4. Les relations commerciales avaient sans doute amené cette concordance. * * - Mouton était donc parti de ce principe qu'il faut demander à la nature, et- non plus au corps humain, un type de mesure, afin que cet étalon puisse devenir universel, que les dimensions n'en soient pas contestées et que, en cas de variations, il. soit toujours possible de revenir à un point immuable. L'idée était de celles dont on dit qu'à certains moments, elles sont dans l'air. Deux savants, l'un hollandais, l'autre