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14          LE COMTE DE CHARPIN-FEUGEROLLES

 n'ait étudiée avec le soin et la conscience qu'il apportait
 dans tous ses travaux. Qu'il s'agît d'un emprunt contracté
 par une ville ou le département, de la délimitation de deux
 communes, de la fixation d'un ressort de juridiction, c'est
 à ses lumières qu'on avait recours, même pour un départe-
 ment voisin de celui qu'il représentait, et il en fut ainsi
 pendant toute la législature de 1857 à 1863. La croix de la
 Légion d'honneur, qui lui fut décernée à cette époque, était
 donc une récompense bien méritée. Pourtant ces travaux
législatifs étaient loin de lui faire oublier les études, qui
 avaient toujours rempli ses heures de loisirs. En 1862,
 lorsque fut fondée la Société de la Diana, il figure au nombre
 de ses 233 membres fondateurs. Dès le premier jour, il en
fut même nommé vice-président, et ce titre, il l'a porté
jusqu'à sa mort, parce que, par modestie, il refusa cons-
tamment celui de président, qui lui fut offert à plusieurs
 reprises.
    Bientôt après, ses amis de la Diana purent croire, un
 moment, qu'il allait leur être rendu pour toujours, car, aux
 élections législatives du 31 mai 1863, il échoua contre
 M. Dorian, candidat de l'opposition.
    Cet échec, faut-il l'attribuer aux passions violentes que
 venait de réveiller l'Internationale, à ses débuts ? N'était-il
 pas dû plutôt à un simple malentendu, comme l'a dit
 Mme la comtesse de Charpin dans son Histoire du château
•de Feugerolles ? On doit le croire volontiers, car, quelques
 mois plus tard, par une sorte de protestation éclatante, il
 était réélu, à une grande majorité, membre du Conseil
 général, pour le canton du Chambon, et qu'au scrutin du
 6 juin 1869 il était nommé de nouveau député de la pre-
 mière circonscription de Saint-Etienne.
    De cette législature, je ne dirai qu'un mot : elle fut