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LE 74 COMTE DE CHARPIN-FEUGEROLLES Ajoutons que c'est ausii à la même Compagnie qu'il communiqua les Mémoires du comte Armand de Saint- Priest; pair de France sous la Restauration et grand-père de la comtesse de Charpin. A cause du grand intérêt que renferment ces Mémoires pour l'histoire des premières années de la Révolution française, aussi bien que pour celle des rapports de la France avec la Russie, au commence- ment de ce siècle, il avait formé aussi le projet de les publier, et déjà deux chapitres en avaient paru dans la Revue Lyonnaise, quand il crut devoir s'incliner devant l'op- position manifestée par quelques membres de la famille. Son esprit éclairé devait se révéler encore au sein de la Société des Bibliophiles lyonnais, fondée le 21 avril 1885, et. dont il/ut le président de 1891 à 1894. Et l'on ne saurait mieux faire connaître la place qu'il a occupée dans cette compagnie savante que ne l'a fait M. de Cazenove, dans le discours prononcé à ses funérailles : « Il y apportait, a-t-il « dit, sa haute compétence, l'autorité de son nom et de « son savoir, l'aménité qui lui était naturelle et qui rendait « si faciles et si doux les rapports que l'on était heureux « d'entretenir avec l u i ( i ) . » de Charpin-Feugerolles, président : « M. le Président remercie la Société de l'adresse qu'elle lui a envoyée, pour lui exprimer ses regrets du récent incendie du château de FeugeroUes. » {Mémoires de la Société littéraire, historique et archéologique de Lyon (Années 1882, 1883, 1884 et 1885, p. LXVII. (1) Comme bibliophile et protecteur des lettres, le comte de Charpin avait des exemples à suivre dans sa propre famille. Etienne Charpin, prêtre perpétuel de l'Eglise primatiale au xvie siècle, possédait l'une des plus riches bibliothèques de son temps, et c'est à lui que l'on dut la découverte, dans !a bibliothèque de l'abbaye de l'Ile-Barbe, d'un manuscrit des Poésies d'Ausone, qui fut publié, en 1558,. par Jean de