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                AU MILIEU DU XVIII e SIECLE              375
i .000 écus chacune : il en reste encore quelques-unes entre
les mains de MM. Goudard, Jonquet et Boët, à qui peuvent
s'adresser ceux qui voudront s'y intéresser, soit par actions
entières, soit par demi-actions. »
    À la date du 10 avril 1758, le nom du sieur Michel Cléry,
de Boulogne, reparaît dans un prospectus donnant le plan
d'armement de trois corsaires : le Fonlanieu, 10 canons,
 8 pierriers et 70 hommes; le Marquis de Fiennes et le Cheva-
 lier, chacun de 8 canons, 8 pierriers et 60 hommes d'équi-
 page. Il est dit que ces trois corsaires seront d'une même
 Société et ne formeront qu'un seul armement, dont les prises
 ou les rançons respectives seront au profit commun des
 trois navires, il sera cependant tenu trois comptes séparés
  pour les trois équipages qui ne seront point en Société afin
  de leur donner plus d'émulation. Cet armement est estimé
  aux environs de 110.000 livres, qu'on divise par portions
  recevant 860 livres par cent vingt-huitième et des autres
  intérêts qui sont plus forts en proportion.
   Une copie de l'engagement qui doit être signé par tout
actionnaire est donnée tout au long dans les Affiches et suivie
de cet avis : S'adresser à Lyon, à MM. L. Myèvre et C ie .

   Le 23 novembre 1757 le commerce lyonnais est informé
 qu'on arme à Salanelle, près de Caen, deux frégates qu'on
 appellera le Duc et la Duchesse d'Harcourt. La première de
 150 pieds de longueur portera 48 pièces de canon et
 60 pierriers, la seconde de 145 pieds avec 40 canons et
 40 pierriers. La dépense totale sera de 600.000 livres.
 Les actions de 1.000 livres chacune. Ceux qui désireront en
 avoir doivent s'adresser à M. Garcin, procureur, ez-cours de
 Lyon, rue Saint-Jean.
   Cette information est ainsi complétée : « Pour leur plus