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LE COMTE D HAUSSONVILLE 363 Je ne rappelle enfin que pour mémoire les discours qu'il a prononcés à l'Académie française, bien qu'ils puissent ajouter beaucoup au juste renom d'un écrivain moins riche que lui en oeuvres oratoires et littéraires. Son éloge du philosophe Caro, ses réponses à MM. Vandal et de Mun sont peut-être les plus remarquables par leur fière allure. II n'est pas homme à rompre la coutume de l'illustre Compagnie, d'après laquelle, dans ces élégants tournois à lances courtoises, la supériorité appartient d'ordinaire au vétéran qui reçoit sur la recrue qui est reçue. Ce sont les délicats régals d'une assemblée et d'un auditoire d'élite auxquels notre ville n'aurait rien à envier, si le nouvel académicien pouvait venir chez elle prendre la parole lors de la célébration prochaine du double centenaire de l'Académie lyonnaise. Henri BEAUNE.