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5° PROMENADES HISTOR10.UES
feue Marie-Anne Garel : il habitait au hameau dit « Chez
Legras » ; c'était un cadet. En faveur de cette union,
Antoinette Maligeay, dansle contrat et sous forme de dona-
tion entre vifs, reçut de son père et de sa mère, par pré-
ciput et hors part, le quart de tous leurs biens, meubles et
immeubles ; elle obtint en particulier le quart de la ferme,
assise sur les. deux paroisses d'Essertiues et de Jas, qu'on
désignait, depuis peu, sous le nom de « chez Tonnelier » et
dont le revenu, abaissé sans doute à cause de l'enregistre-
ment, n'était estimé que cinquante francs. Les parents,
comme il arrive encore fréquemment dans nos campagnes,
prenaient pension sous le toit dont ils se dépossédaient. La
femme, Jeanne-Marie Denis, jouit peu de temps de la
retraite qu'elle s'était préparée ; une longue maladie la
conduisit au tombeau, au mois d'août de l'année même du
mariage de son enfant; son mari lui survécut assez long-
temps : il mourut en 1827, à l'âge de 72 ans.
Aux deux échéances de décembre 1820 et de décem-
bre 1825, le beau-fils de Maligeay remit, en son nom per-
sonnel, les 22 francs 50 centimes des intérêts quinquennaux.
Mais après cette date, des difficultés entre co-héritiers, les
lenteurs d'un partage qui ne contentait aucun des prenants
faillirent rouvrir l'ère des procès ; les légataires se rejetaient
les uns sur les autres l'obligation vis-Ã -vis de la paroisse.
On était sur le point de recommencer à plaider, lorsque
Maillavin, plus riche ou plus sage, acheta les parts du frère
et de la sœur de sa femme et se trouva ainsi unique
maître du domaine, qui avait jadis appartenu à Etienne
Gonin, le débiteur du curé Claude Blanc. Les membres de
la fabrique le prièrent de reconnaître à nouveau l'existence
de la rente ; le maire de la commune, Jean Crozet, et le
trésorier-fabricien, Claude Durand, se rendirent avec lui