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                          A JAS, EN 109e                          351

remaniée et la double nécrologie de l'Obituaire ramenée à
d'autres quantièmes.
   Les faits du reste, que nous avons à exposer, achèveront
de persuader les critiques les plus indécis.
   Saint Jubin était depuis peu de temps intronisé, lorsque
Girin fut agrégé au, chapitre ; son père et sa mère vivaient
encore. J'incline à croire qu'en remettant, avec leur appro-
bation, l'église de Civrieux, dont nous parlions quelques
lignes plus haut, à ses collègues et à l'archevêque, le jeune
chanoine avait eu la charitable intention de la faire servir
pour son cadeau de bienvenue, dans cette imposante et véné-
rable compagnie, qui se félicitait d'avoir le proto-martyr saint
 Etienne pour avocat et pour défenseur de son patrimoine.
Le doyen, à cette époque, était Bladin, Théotard, appelé
à être archidiacre, et Bertrand marchaient à sa suite : l'archi-
prêtre se nommait Etienne (1). Fallait-il dès lors que le
candidat, pour être admis, établît sur preuves authentiques
douze ou quinze quartiers de noblesse ? Je l'ignore, mais le
descendant des Chauve n'aurait pas été embarrassé, ni ses ,
prétentions sujettes à un long examen. Il remontait loin
dans le passé et la fortune, chez lui, égalait l'illustration de
a naissance.
  Il tarda peu d'exercer la charge de custode, c'est-à-dire
de curé, de la paroisse de Saint-Etienne et, dès l'arrivée
d'Hus'ues à Lyon, il gagna toute son estime, il en reçut des
marques publiques et il s'appuya certainement sur cette
haute bienveillance, pour mieux s'assurer la première dignité
du chœur. Familier avec la congrégation de Savigny et com-


  (1) Petit Cartulaire à'^Ainay n° 198 : « Si quis igitur huic donationi
contraire prassumpserit.beati protomartyris Stephani,quera advocatum
habemus,defensione repulsus,anathematisvinculo teneatur adstrictus. »