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LE BOTTIER DE SAINT-GEORGES I99 SCÈNE XII GUIGNOL, seul Binette de carême ! Qu'elle en tient ! je comprends qu'y se pousse du col Ce chançard de Piétro ! SCÈNE XIII PIETRO, très ému Ah ! Guignol ! Ah ! Guignol ! GUIGNOL Oh ! que tu m'as fait peur ! Quelle tête de momie ! Quoi donc qu'y a, cavet ? PIETRO J'ai fait une infamie. Je suis un malandrin : pardon, pardon, pardon. GUIGNOL Mais te pardonner quoi ? Mais quoi ? Dis-moi-z-y donc ? PIETRO Vois-tu, je l'aimais trop... j'avais l'âme obsédée !... Et je ne pouvais pas me faire à cette idée Qu'un rival, quel qu'il fût, pût me vaincre à ses yeux. Je suis un misérable, un lâche, un envieux... Lorsque j'eus ton chef-d'œuvre en mes mains, c'est infâme ! L'affreuse tentation se glissa dans mon âme : J'avais l'esprit tourné de rage et de douleur, J'ai cédé..., près d'ici, tremblant comme un voleur, Sous l'ombre d'une allée, dans la ruelle étroite, Ah ! Guignol, j'ai changé mes escarpins de boîte.