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114 EXCURSIONS BIBLIOGRAPHIQUES Et à la fin, cet envoi, au crayon, qui a bien le style de l'époque : Fers à mon ami : De quel poid on est soulagé Lorsque l'on perd une maîtresse. Enfin, ami, le charme cesse; Je suis heureux, j'ai mon congé. Ris avec moi de ma disgrâce, Les regrets ne mènent à rien. Laïs ne laisse aucune trace Dans un cœur modelé sur le sien. Sans signature et sans nom d'auteur. Un autre jour, c'était un ouvrage bien plus moderne, mais non moins précieux pour l'histoire de Lyon : Le siège de Belfort, par MM. Thiers et de la Laurencie, publié en 1871, aujourd'hui presque introuvable. Et n'est-ce pas chez un bric-à -brac que notre excellent et si érudit collègue M. l'abbé Martin, dénichait les Exercices de dévotion à la Très-Sainte Trinité, chez André Molin, imprimeur, rue Belle-Cordière, 1717 ? A première vue le titre disait bien peu de choses à un profane. Mais, en le feuilletant, M. l'abbé Martin y sut trouver « Les Litanies, Hymnes et Cantiques de Notre-Dame-de-Grâce, honorée dans la chapelle de l'Hermilage de Pérouges recueillis et composez par frère Arsène-, bermile de l'Institut de 5' André. Or, j'ai l'occasion d'aller fréquemment à Pérouges et j'ai eu, par ce volume, qu'a bien voulu me communiquer M. l'abbé Martin, l'explication d'un nom donné à un tellement que les habitants appelaient sans en connaître la cause : « Le Pré de la Grâce ».