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42               :PBOMENADES HISTORIQUES

  . Il appartenait au fondé de pouvoir de là margnillerie de
demander l'homologation immédiate de ce rapport et le
rejet delà quittance du 10 juin 1764, comme sa consé-
quence naturelle; il devait en outre presser la sentence
définitive, qui annulerait l'appel, comme mal fondé, et décla-
rerait que le premier jugement de Montbrison sortirait son
plein et entier effet. M.. Désgranges, qui relevait ses autres
qualités par une exactitude ponctuelle, s'acquitta de cette
mission, dès le 9 mai, et, à l'audience de quinzaine, le
22 courant, le sénéchal lui donnait gain de cause sur
chacun des articles de son réquisitoire, sans exception.
    Les considérants étaient durs . pour l'amour-propre de
Maligeày et il put comprendre, sans être grand clerc, qu'il
n'échappait de la part du Ministère public à des poursuites
entraînant les galères que par une indulgence, qui était
déjàunchâtiment. Eut-il peur? Etait-il à bout d'expédient?
Espéra-t-il se ménager, par sa façon d'agir, quelque dimi-
nution de frais dans le règlement? Avec un chicaneur,
aussi retors et aussi acharné que lui, on n'aperçoit jamais le
fond du sac et, d'autre part, bien qu'il le mérite assez peu,
il nous répugnerait de manquer à son endroit au précepte
de la charité, en lui prêtant d'hypocrites intentions qui lui
auraient été étrangères; les événements diront ce qu'il faut
en penser.
    On le vit, dèsje 11 juin, accompagné d'un huissier de
Feurs et de deux témoins, se rendre au domicile de Pierre
et d'Ennemond Poulard, père et fils, au hameau duCrozet :
l'un était le fabricien en exercice, l'autre l'avait été aupara-
vant. S'adressant au premier, il lui annonça sa détermina-
tion de faire cesser l'instance pendante entre eux, ainsi que
toutes les poursuites, et il lui offrit le montant du billet
Parisis, c'est-à-dire 138 livres; l'huissier, Armand Pitre,