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78          LE COMTE DE CHARPIN-FEUGEROLLES

sentiment de profonde vénération et de reconnaissance. Et,
— spectacle sans exemple et inoubliable, — on voyait de
pauvres femmes, leurs enfants sur les bras, s'agenouiller au
passage de ses restes vénérés.
   Mais ces témoignages silencieux de sympathie et de
regrets, —si éloquents qu'ils fussent déjà, — ne pouvaient
suffire. Il fallait exprimer tout haut ce que pensaient tous les
assistants.
   Au nom de l'Académie, M. de Cazenove, président de la
classe des Lettres, après avoir rappelé, avec un charme
exquis, les liens d'amitié, qui l'unissaient au comte de
Charpin, rendit un juste hommage à la mémoire de l'érudit,
dont la vie, dit-il, avait été consacrée tout entière à des
travaux utiles pour éclairer l'histoire de la province : « Ce
 « n'est, ajouta l'orateur, nf le lieu, ni le moment de les
« énumérer; mais il a été pour nous un exemple vivant
« du travail persévérant et fécond d'un esprit éminent,
«' cherchant les enseignements de Dieu-dans les explications
« et les agitations de l'histoire. »
   Quant à l'homme de bien, il appartenait à un enfant
d a pays de faire son éloge, et il le fut dignement par
M. Boudoint, avocat du Barreau de Saint-Etienne.
   « On vient, dit-il, de retracer l'existence de M. le comte
« de Charpin, comme ami des lettres. Il reste à parler du
« bienfaiteur de ce pays, de l'ami des pauvres et des
« malheureux... Le silence pourrait passer pour de l'ingra-
« titude.
   « M. le comte de Charpin a fait énormément de bien
 c autour de lui. Sa charité inépuisable était toujours prête
 e
 « à secourir toutes les infortunes et toutes les misères. Dur
 « à lui-même, il était plein de douceur et de bonté pour
 « les autres, et ceux-là seuls à qui est échue la noble mission