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378 LYON ET LA GUERRE DE COURSE AU XVIIIe SIECLE Ceux qui souhaiteront prendre part à l'affaire, soit par intérêt juste ou par actions s'adresseront à Lyon-, à Aimé Delaroche, imprimeur-libraire du Gouvernement et de l'Hôtel de Ville, aux Halles de la Grenelle. En résumé la guerre de course procura aux négociants et aux capitalistes lyonnais d'énormes bénéfices; il suffit, — pour s'en convaincre, — de consulter les relevés établis à cette époque : les Anglais ne perdirent pas moins de 4.200 navires du fait seul de nos corsaires. Le seul port de Dunkerque, — pour ne citer que celui-là , — arma jusqu'à 992 bâtiments. On objectera, sans doute, qu'il y avait des aléas; quelle entreprise n'en a pas ? Outre les risques habituels de la navigation, il fallait compter avec la rareté et le peu d'importance des prises ou la rencontre d'un navire de guerre à la poursuite duquel, il est vrai, le bâtiment corsaire, grâce à sa légèreté, se dérobait assez facilement. Plus dangereuse, assurément, devait être la rencontre d'un corsaire ennemi, mais ce dernier cas était exces- sivement rare. Les corsaires s'évitaient avec une prudence qu'explique suffisamment le proverbe cité par le poète Régnier et rappelé plus tard par le bonhomme Lafontaine, Corsaires à Corsaires L'un, l'autre, s'attaquât», ne fout pas leurs affaires ! Léon MAYET. WAAAAAA/VVw