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A JAS, EN IO96 347 d'introduction plus ou moins avérée, n'était qu'un abus. Les dépositions suivantes furent la répétition et la confir- mation de celle-là . Un prêtre menaça d'excommunication quiconque avait osé parler contre la vérité; mais personne ne se rétracta. Le moine Durand de Dareizé, l'écuyer Hugues Férus, le prêtre Arduin, probablement curé de Feuis, Durand de l'Isle, le passeur, s'accordèrent avec le vieux Rutgol. Les Chauve-ne produisirent aucun témoin à décharge ; ils n'objectèrent rien à l'enquête et, séance tenante, devant l'imposante réunion de chevaliers, d'ecclé- siastiques, de religieux, qui étaient là , en particulier Guichard de Thorigny, Aymo.n de Saint-Symphorien, Etienne de Saint-Jean, Rolland d'Entraigues-et beaucoup d'autres, on signa le traité de paix et le retour aux usages primitifs (1). Le vent tournait de plus en plus à la concorde et aux restitutions, plus ou moins volontaires, qui lui servaient de gages. Avant de porter son âme devant le Juge éternel, Guillaume, en son nom privé, abandonna des réquisitions de denrées, de fourrage et de bestiaux, qu'il était accoutumé de prendre aux habitants de Sait; il conjura ses deux fils, Girin et, Rolland, d'y renoncer après lui et, comme compensation de ses excès passés, il céda à Girin, le prieur du lieu, ses biens de la Bardine, de la Chavanne et d'Azolette-sur-Saint-Barthélemy-Lestra ( 2 ) . La crainte du tribunal suprême suppléait, au moins en partie, au silence du code social, disparu dans l'anarchie ; elle rétablissait un peu la balance entre l'opprimé et les oppresseurs. (1) Cart. de Sav. N° 906 : Placitum de Ranà atiis. (2) N° 924. « Wuillelmus Calvus, morti janr proximus, vuirpivR malam consuetudinem quam exercebatin villa de Sal, etc. » Circà 1121.