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               LE BOTTIER DE SAINT-GEORGES

                           PlETRO
Eh ! n'importe, s'il sort vainqueur de l'examen.
Tenez, je n'ai jamais tant souffert de ma vie ;
J'éprouve un sentiment affreux.
                          AMANDA
                                    Lequel
                           PlETRO
                                              L'envie
                          AMANDA
Envieux, vous, Piétro ! c'est pas possible, vous !
                           PlETRO
Oui, moi ! car je connais son Å“uvre et suis jaloux.
Et bientôt ils vont tous comme moi la connaître.
Hum... c'était l'autre nuit, j'étais à ma fenêtre
Et je rêvais à vous devant le ciel d'été.
Dans le jardin, parmi la fraîche obscurité
Une étoile brillait : sa lueur argentée
Scintillait ardemment à la voûte étoilée.
Tout à coup, j'aperçois dans l'ombre un autre éclair,
Aussi luisant, aussi perçant et aussi clair
Que l'astre miroitant. Je cherche, je me penche,
Et j'entrevois Guignol, tout seul dans sa soupente,
Assis à l'établi et l'alêne à la main.
Son soulier reflétait cet éclat surhumain
Qui descendait des deux, et tout comme un diadème
Egalait en lueur celle de l'astre même.
L'étincelant vernis, l'astre sentimental
Unissaient dans la nuilleur éclat de cristal
Et l'œil éWoui par la lumineuse lutte,
Je ne distinguai plus, après quelques minutes,
D'où venaient ces lueurs illuminant la nuit :
Etait-ce cette étoile ? était-ce son vernis ?