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              A L'EXPOSITION ÙES BEAUX-ARTS               159

    En quittant cette attristante image, un est heureux de
respirer à l'aise dans les Carrières de Villebois, de MUe COR-
NILLAC, mais cette toile qui attire par sa dimension, ne
retient pas longtemps; du premier plan à l'horizon, le
paysage est saturé d'une lumière uniforme, l'attitude de
quelques-uns de ses personnages ne décèle pas assez l'effort,
et les deux jeunes femmes qui sourient, au second plan,
sont deux déesses, qui descendent du bois sacré des Muses
dePuvis de Chavannes, cette Å“uvre ne fixe pas, parcequ'elle-
même flotte entre le symbole et la réalité. On est repris
par la même impression devant le tableau de AL HIRSCH :
Embuscade de faunes. — Les tons sont harmonieusement-
 encadrés dans un dessin correct, les effets d'ombre et de
lumière sont savamment disposés dans une admirable pers-
 pective, mais, dans ce sauve qui peut général, qui voudrait
 faire croire à la peur, tout ce petit inonde de faunes et de
 nymphes, a l'air de jouer aux quatre coins.
    Une belle étude d'ensemble et d'expressions prise sur le ;
 vif, c'est la Séance d'après nature de ROBIN. Un artiste de
 passage ébauche le portrait d'une jeune paysanne* Une jolie
 Madeline, en jupe et guimpe blanche, coquette et très à
 l'aisesous les regards curieux des huitacteurs de cette scène,
 qui attire par son arrangement d'une savante simplicité et
 qui captive par le charme de sa sincérité.
     On retrouve ces qualités dans l'Histoire du grand-père, de
 M"e BOVIER-LAPIERRE : l'attitude de la fillette qui écoute,
  décèle l'attention, et même plus encore, le grand-père
 enveloppe la chère créature d'un regard, où il y a tout à la
  fois de l'attendrissement et comme de la surprise-devant-k:
  révélation de cette petite âme.- L'histoire du grand-père-
  nous a si sincèrement ému, que-nous avons oublié de noter
  sur place les points sur lesquels on pourrait relever quelques'
  erreurs de détail.