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HUMBERT MOLLIÈRF. 297 laissé les meilleurs souvenirs. On admirait en lui un cœur plein de délicatesse et une véritable passion pour l'étude de l'histoire et de la philosophie. Son éducation littéraire terminée, il se livra avec ardeur à l'étude de la médecine et en 1866 fut reçu interne au concours des hôpitaux de Lyon. En 1871, il soutint sa thèse pour le doctorat, devant la Faculté de médecine de Montpellier. Le succès fut brillant, car la Faculté qui l'avait reçu docteur lui décerna un prix pour sa thèse. Travailleur infatigable, il ne tarda pas à acquérir la science et l'habileté' de l'homme de l'art et fut nommé médecin- des hôpitaux lors du concours du mois de février 1875. Il devint ensuite chef de clinique à l'Ecole de Lyon. Il était président de la Société des Sciences médicales, lorsqu'il posa sa candidature à notre Académie, au moment où l'Eméritat venait d'être accordé à M. le D r Boucha- court. Ses titres étaient nombreux et ses publications fécondes. L'éminent D r Tei.ssier nous en a fait ressortir l'importance et nous a signalé sa thèse sur les thromboses et embolies, ses études sur l'élévation de la température dans la chlorose, et enfin la biographie médicale de Goiffon, médecin lyonnais du xvme siècle, que l'auteur considère comme un des précurseurs de la théorie microbienne. Hâtons-nous de dire qu'il ne néglige pas de citer, au risque de nuire à son héros, le nom du savant jésuite Kircher, qui avait affirmé avant lui que le levain de la peste consistait en petits animaux ailés, invisibles à nos sens, mais qu'il avait pu voir à l'aide d'un bon microscope. Vous n'avez pas oublié l'ardeur du zélé bibliophile pour retrouver le petit livre publié par le Bureau de santé de Lyon en 1720, au moment où la peste sévissait à Marseille.