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298 NÉCROLOGIE Le livre trouvé, il fallut encore chercher le nom de l'auteur. C'était Goiffon. Votre Compagnie, lui tenant compte de tous ces titres, lui a ouvert ses rangs le 7 juin 1887. Ne vous semble-t-il pas le voir encore à cette place que la piété filiale semblait lui avoir désignée, toujours heureux de nous offrir le résultat de ses recherches, comme tribut de sa reconnaissance ? Les travaux qu'il a publiés dans nos annales ou ailleurs sont tellement nombreux que leur simple énumération peut à peine trouver sa place ici. Ils méritent pourtant d'être étudiés avec soin, car les chercheurs y trouveront des documents précieux. Sa mémoire était si vaste que sa magnifique bibliothèque n'avait pas de secret pour lui, il retrouvait tout de suite, non seulement les auteurs, mais les passages même qu'il voulait consulter. Les principales thèses publiées depuis vingt-cinq ans peut- être étaient casées dans sa prodigieuse mémoire. Il pouvait ainsi fournir à ses élèves des renseignements précieux. Dans sa brochure sur l'assistance aux blessés, il suit les armées depuis les temps les plus reculés jusqu'à r.os jours, depuis la bataille de Mantinée où Epaminondas fut blessé, jusqu'.à celle de Solférino, où nos héroïques soldats cou- vrirent la nécropole de leurs corps mutilés. Le souvenir du triste état où étaient nos ambulances, à cette époque, a inspiré l'œuvre admirable de la Croix- Rouge, dans laquelle nous sommes heureux de voir figurer un nom cher à notre Compagnie. Dans ses recherches sur les Galates, il ne se contente pas d'avoir recours à sa mémoire et de citer tous les auteurs qui ont écrit sur ce sujet, il emprunte encore des armes à la linguistique et à l'anthropologie. 1