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A L'EXPOSITION DES BEAUX-ARTS I 65-
Dé M. CÀRRAND, nous admirons une jolie petite toile où
nous avons vainement cherché la raison de son titre l'Ile^
Barbe. '•
On se repose devant le Paysage de M. THOMAS, dont
l'inspiration évoque le calme de Y Angélus de Millet; il est
bien regrettable que les personnages dû premier plan soient
mal venus et manquent d'intérêt.
L'étang de la mère Michu de M. TASSIER; le Lever du soleil
de M. ROMAN; le Retour des champs, de M. TERRAIRÉ, sont
trois ceuvresqui classent leurs auteurs parmi lès poètes de
la palette. M. Tassier écarte les nuages pour avoir un petit
rayon de soleil au bout de son étang; M. Roman auréole,
de brumes matinales et de rosées, sa jeune lavandière, et
M. Terrairé glorifie lé repos attendu et mérité après une rude
journée, par lesbêtes et les gens de son pittoresque attelage."
Au nombre des paysagistes dont le talent s'est révélé, cette
année, sous une forme toute nouvelle, nous devons citer
M. CHARVOLIN. Après avoir débuté par la reproduction de
quelques sites de nos montagnes du Lyonnais, cet artiste
vient de se montrer habile peintre de marine, et l'on ne
saurait rendre avec plus de vérité et de charme l'azur étince-
lant de la mer qui baigne nos côtes provençales, et les
paysages si chaudement colorés qui en encadrent les bords,
qu'il ne l'a fait dans ses deux remarquables tableaux i Baie
de Cassis et Portissol, baie de Sanary. Nous retrouvons les
mêmes qualités de dessin, de perspective et de couleur
dans les Pins deSaint-Honomt Je M. ARLIN, qui a reproduit,
avec une finesse de touche exquise, l'un des points les plus
ravissants des îles de Lérins.
Dans la Cheize de Randanneet la Saison dorée de M. BEAU-
VERIE; dans le Chalet de Zermalt de M. LORTET, nous"
retrouvons nos paysagistes tant de fois admirés; là , l'air