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A L'EXPOSITION DES BEAUX-ARTS 157 peller celui de M. de Cocquereî dans lequel M. DUSSART a su pétrifier l'originalité elle-même. M. de Cocquereî semble faire l'inventaire du mobilier portatif sur lequel M. Saint- Cyr Girier est solidement installé. La boîte à peindre, de laquelle émergent des pinceaux, la palette brisée, tordue très naturellement sous sa lourde charge, sont le piédestal sur lequel M. DEVAUX a spirituellement édifié le buste de l'artiste peintre. Le buste de M. Saint-Gyr Girier vpudrait bien demander à celui de Pierre Dupont le secret de son air rêveur. Ceux qui ont vu Pierre Dupont à l'œuvre, savent qu'il ne connaissait pas les règles de l'harmonie, qu'il était obligé d'avoir recours à des interprètes pour noter les airs qu'il adaptait si heureusement à ses vers; et, plus d'une fois, il a dû froncer ainsi les sourcils, avant d'en arriver à la concession d'un dièze ou d'un bémol. C'est aux prises avec cette lutte entre l'air et la chanson que l'a surpris son ami MATHELIN. Cette figure, pétrie avec l'émotion ; du souvenir, révèle de la part de l'artiste une rare observation physiologique; tous les détails concourent à l'expression d'attention soutenue qui caractérise la belle tête du poète. Cette œuvre fait bien augurer du buste de Clémence-de Bourges dont M. Mathelin est en train d'ébaucher le marbre! e t <\ui e s t attendu au palais Saint-Pierre, pour la salle des Lyonnais illustres. De M. AUBERT, un seul envoi, le Buste en marbre de M. Poizat. Dans cette pièce largement et consciencieusement exécutée, on retrouve toute les qualités, et peut-être aussi une tendance à certaines exagérations, qui caractérisent sa belle statue de Meissonier au musée de Lyon. Encore une figure connue et bien reconnue dans Je Portrait du professeur Hoitzem, par M. BOURGEOT, médaillon en marbre, d'une K° 3. - Mais 1898. H