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72 LE COMTE DE CHAUP1N-FEUGEROLLES au moyen âge, un rôle considérable. Mais son Cartulaire connu sous le nom de Pancharle de VIle-Barbe était aussi demeuré inédit. L'impression, confiée aux presses de M. Mougin-Rusand, allait s'achever promptement, quand la mort du comte de Charpin est venu malheureusement l'interrompre. Mais elle est assurément trop avancée, et Fintérêt de ce recueil est trop grand pour qu'elle puisse être abandonnée. Cet espoir est d'autant mieux fondé que, peu de temps après la mort du généreux éditeur, était livré au public son dernier ouvrage : Les Florentins à Lyon. Ce travail, dont son discours de réception à l'Académie n'était qu'un simple résumé, personne ne pouvait l'aborder avec plus d'autorité. Car avant d'en recueillir les éléments dans nos archives lyonnaises, il en avait emprunté une partie considérable dans les documents retrouvés dans l'héritage des Capponi, ses ancêtres. Ce qui est certain, c'est qu'on chercherait vainement ailleurs des souvenirs plus curieux et plus précis de ces nobles familles florentines, exilées de leur pays par les factions politiques et qui vinrent, au xv e et au xviesiècles trouver à Lyon une seconde patrie, en donnant au commerce lyonnais et à nos industries de luxe un essor inconnu jus- qu'à ce moment. Mais l'esprit généreux de M. de Charpin ne se révélait pas seulement par la publication d'ouvrages, dont les érudits seuls pouvaient faire leur profit. Ce même sentiment, il l'apporta au sein des Sociétés savantes, qui s'honoraient de le compter au nombre de leurs membres. Non seulement il fut, en 1862, l'un des fondateurs de la Société de la Diana, non seulement il fut élu vice-président de cette compagnie savante jusqu'à sa mort ; mais il ne cessa d'enrichir ses archives par le don de précieux docu-